• l’hirondelle et le printemps - gamberge filousophique

     

     

     

    Si l’hirondelle ne fait pas le printemps, cependant, elle l’annonce.

      
    Le printemps, lui, fait, d’un certain point de vue, son hirondelle : il se met sur son 31, l’attire à lui à tire d’elle, à bras grands ouverts, pour l’accueillir sur son cœur et lui confier son âme… C’est magique ! Puisque chaque année, tout recommence, c’est toujours la première fois ! Quand l’hirondelle retrouve son Printemps, et le Printemps, son hirondelle, ils se reconnaissent  naturellement …une bise douce dans l’air répand la bonne parole tant attendue: « Eh oui c’est bien moi » !  Ah ce Printemps ! Toujours, il l’invite à faire ou refaire son nid, tant il est sûr d’elle, sûr de ces amours constantes depuis …depuis la nuit des temps, peut-être.  Même s’il sait ce destin incontournable de la voir le quitter à nouveau, un matin, il lui renouvelle, chaque année, sa promesse de lui offrir ses plus belles toiles colorées, ses plus beaux tapis de verdure et de fleurs parfumées, sa douce lumière, sa chaleur discrète…et les meilleures saveurs à son bec ! En échange, comme pour le remercier, l’hirondelle ne s’économise pas : Ballets et chants incessants pour l’enchanter chaque jour jusqu'à la tombée de la nuit. Bien sûr, il lui jure, sur la cime ou sur le toit de sa demeure choisie, de se muer bien vite en un très bel été flamboyant et apaisant. Mais le plus beau, c’est qu il lui assure que s’il ne peut honorer sa parole donnée, il la libérera. Son bonheur c’est de la voir s’envoler heureuse et tant pis s’il lui faudra à nouveau attendre son retour, pendant de longs mois !


    "Il ne peut y avoir de Printemps sans hirondelle,  il ne peut y avoir d’hirondelle sans printemps » chuchote le vent lucide en la suivant au plus près,  la portant, épousant amoureusement chacun de ses mouvements. …Parfois, il lui souffle à l’oreille un instant d’ivresse indicible  « La mort peut-être belle… »  et l’hirondelle alors se pose sur le fil… Parfois, il se fait son écho alors qu’elle s’éloigne dans le ciel en prenant la direction du grand sud. Il rapporte au Printemps-Eté passé « Si tu veux de mes nouvelles, tu sais où me trouver ! »… L’été cesse de lutter contre le temps pour se laisser aller à l’automne afin que toutes les feuilles des arbres se détachent et ainsi, puissent accompagner, en son nom, l'hirondelle,  un bout de son voyage.

       Vous croyez au hasard ? Peut-être avez-vous raison… (Je réfléchis en vous écrivant… je n’ai pas de plan… un jet un seul… )  

    Le hasard…

    Quand surgit un gros nuage sombre à l’horizon, s’éclipsant de temps en temps pour vous faire croire à une accalmie…vous savez bien qu’une accalmie sourit aux rivages. Vous n’y voyez que les contours, alors point, vous vous en méfiez ! Vous ne vous dites même pas « il y avait moi et à présent, il y a lui »  …Pourtant, alors qu’il  s’approche sournoisement, déjà il se déchire au-dessus de votre tête, ouvrant enfin son cœur électrisé à bloc, déversant toutes ses rancœurs glaciales sans état d’âme ! Évidemment, vous, le nez dans le guidon, dans vos ailleurs, vous ne le voyez que lorsqu'il est trop tard ...la plupart du temps. Ô rage éclatant magistrale sans crier gare, vous harcèle de ses éclairs aveuglants et ne vous épargnent pas sa foudre !En cela aussi, c’est toujours la première fois, oui,  car toujours nous oublions…nous, les êtres dits humains…mais l’hirondelle, elle …JAMAIS ! Elle, elle peut compter sur les éléments les plus naturels et les plus vrais qui ne la leurrent pas. Tout comme le printemps peut compter sur son retour etc… C’est un des secrets de Dame Nature que lui a confié notre mère Terre, se gardant bien de le partager avec l’Homme car, ce dernier est si peu fiable… « Surtout, ne le dis à personne ! » et hop l Voilà qu’il propage le propos, le déformant à souhait, le réduisant au néant ou à si peu ou, encore, trop souvent à rien de bien. Non, l’hirondelle est si délicieuse et pure, belle dans sa grande simplicité,ne frappe à aucune porte et n’attend aucune aide. Elle n’a aucun autre recours pour sauver ses plumes et ses petits … (Vous l’imaginez, vous, pépier à nos fenêtres «  s’il vous plait…je peux…juste un renseignement ? …au sujet de la météo…» )  
       Ainsi, j’en arrive à cette question… 

    Alors, « comment se débrouille la faune locale quand la population humaine se trouve désorientée face à une inondation consécutive à des constructions en zone inondable ? »  Je suppose qu’elle  fait comme l’hirondelle (excepté le bon chien dressé de main de Maître (esse), un  Terre Neuve ou un Labrador retriever qui connaissent et remplissent parfaitement leur rôle en de telles circonstances) ! J’espère que cette faune rit bien sous cape en voyant la population humaine si toute puissante, lutter en vain contre les éléments qui se déchaînent : la nature n’aime pas qu’on la snobe…  


    Vous croyez au hasard ? Peut-être avez-vous raison…   


    Je ne peux y croire… l’hirondelle ne fait pas le Printemps, le Printemps n’existe pas sans l’hirondelle …mais pour combien de temps encore… ?

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