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Lettre Facebookienne adressée au "jet d''encre" le 18 nov. 2013 à 23:06
Pour ne pas oublier .... Lettre Facebookienne adressée au "jet d''encre" le 18 nov. 2013 à 23:Je m’offre une bouée d’oxygène ce soir. Je n’ai écrit qu’un texte qui, en le relisant, me paraît insipide. J’efface et, tout comme sur un palimpseste, je réécris vite fait une bafouille. Je vais jeter mes mots pour les égrainer au fil de ma pensée , les accrocher à son voile opaque et sombre tels des floches...ordinaires.Point d’anniversaire à fêter, rien de drôle sur le fil d’actualité…une journée qui m’a demandé beaucoup de recul, une zen attitude sans faille, une oreille plus qu’attentive, et surtout, de trouver, sans hésiter, les bons mots bien pesés pour lancer des bouées de mots-sauvetages à des profs en mal de vivre : un qui a presque réussi son autolyse… et qui ne sort plus de chez lui depuis lors à savoir depuis 3 ans…un autre agressé physiquement dans sa classe, vendredi dernier et qui ne veut plus retourner dans son lycée, un autre encore gravement malade au dernier stade de la maladie. Il est en fin de droits à congés…ne perçoit presque plus d’argent et se retrouve dans une impasse financière et donc sociale…comme si être malade ne suffisait pas hein ! comme si en plus, il devait payer doublement son triste sort…la vie est imprévisible mais aussi cruelle et que l’on cesse de me dire qu’il suffit d’avoir des pensées positives pour que tout aille mieux…il y a des circonstances et, bien sûr c’est toujours au cas par cas, qui ne me permettent pas de proposer cette « loi »…ce serait de l’indécence. Et puis cet étudiant syrien complètement largué dans les démarches administratives (parlant peu français mais bon, il est assistant en langue dans un lycée !) Il souffre face à quelques élèves peu attentifs et peu indulgents et s’accroche à sa nouvelle vie, à notre société…avec foi, sans toit, et devant faire face à des lois dont il ne comprend rien et qui le paralysent… mais en règle papiers par ailleurs…Bref ! Tout cela dans un temps qui m’est imparti…Alors je leur offre mes petites bouées …des bouées éphémères…des mots réconforts, des mots parfois sévères mais sincères…pour apaiser, ou secouer , c'est selon... mais toujours pour leur redonner meilleur moral et les inviter à avancer du mieux possible...leur donner des billes, les réorienter aussi…ça fonctionne …ma récompense : de les réentendre, plus tard, et de recevoir que des retours positifs ! ou via l’administration, quand, pour certains, il n’est pas trop tard. Suis palmée depuis longtemps pour ça…(ça me fait une belle jambe pfff !)Un retour dans la nuit…en gambergeant sur les mots imposés…une jolie bouée bien à moi ! Souvent, je ne me rends même plus compte de la route parcourue…Et puis, mon autre réalité qui arrive ensuite très vite, réveillée à peine par des gestes automatiques, le train train…comme ouvrir la boîte à lettres…et y trouver, par exemple ce soir, une seule correspondance adressée à l’un de mes fils, l’aîné : une confirmation de son abonnement à l’huma ! La surprise du soir !…Voilà qui me fait sourire…Ensuite ? …le circuit habituel : dressing pour y laisser bottes et manteau…Salle de bain pour me rafraîchir, me détendre et mettre mes vêtements d’intérieur, puis cuisine …les enfants...et enfin, dernière action : vous écrire…Que de banalités à point statufier pour l’exposer sur un cul-de-lampe !!!…au moins, je me fais sourire.Je n’ai point de boule de cristal, juste une intuition qui vaut parfois prédilection… : décaniller, ne serait-ce qu’un an, loin de la civilisation qui s’encanaille, dégénère, qui fait mal et se fait mal, serait ma meilleure bouée. ..et j’y songe de plus en plus.MLf
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Commentaires
Florilège entre les lignes - Gamberges
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En chantier...Essais de poésie - MERCI de COMMENTER !
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