• Quand sera venue l’heure de ma fin
    Que mon âme aura rendu ses armes
    Et libéré mon cœur des efforts vains
    Mon corps sera carcasse sans charme
    Dépouille si froide roide et sans teint
     
    Mes yeux d’un bleu si bleu seront vitreux
    Sans plus de larmes de joies et peines
    Mon visage aura cet aspect cireux…
    Mon sang ne coulant plus dans mes veines
    Indifférent aux regards des curieux
     
    De grâce, faites que ma disgrâce
    Ne les attire point ! Point de visites !
    Que l’on me laisse seule en la place !
    Dans mon silence lors sans limite
    Car je ne serai plus que de glace 
     
    Souffrez que je vous dicte mes souhaits
    De droit en ce poème testament
    Comme étant mon ultime vrai projet
    Dernières volontés de mon vivant
    Ainsi je le veux et sera donc fait :
     
    Point de cérémonie aux longs discours
    Point de litanie point de chichis !
    Le chant des oiseaux volant alentours
    Et d’innombrables insolites bruits
    Ces bruits qui disent que la vie a bien cours
     
    Point de fleurs en bouquets ou couronnes
    Point de ces babioles mortuaires
    Qui serai-je alors …rien…plus personne
    Suffiront bien poignées de terre
    Mais faites qu’elle soit fort riche et bonne
     
    Car d’avoir vécu une vie en vers
    Reposer lors entre quatre planches
    Permettra en retour d’offrir ma chair
    Aux vers terrestres…belle revanche
    Morbleu ! Point me brûler en container !
     
    Enfin, pour unique sépulture
    Un saule pleureur au fin feuillage
    A ses pieds un carré de verdure
    D’ herbes folles et de fleurs sauvages
    Qu’offre en toute saison la nature
     
    Un feuillage flou et doux pour abri
    De la pluie des rayons chauds du soleil
    Aussi si le cœur parfois vous en dit
    De venir vous pencher sur mon sommeil
    Il vous protègera le temps imparti
     
    Le temps peut-être de me chuchoter
    Vos plus beaux écrits en vers ou prose
    Le temps que le vent ainsi enchanté
    Ne les emporte et loin les dépose
    Dans cet ailleurs qui n’est qu’éternité
    « M'âme- Muse Mea culpa ... course vaine »

  • Commentaires

    1
    Samedi 26 Janvier 2019 à 17:23

    A Mon Enterrement j'aurai des cheveux blancs
    Des dingues et des Pop aux sabots de guitare
    Des cheveux pleins de fleurs des champs dedans leurs yeux
    Hennissant des chansons de nuit quand y'en a marre
    J'aurai des mômes de passe, ceux que j'ai pas finis
    Des filles de douze ans qui gonflent sous l'outrage
    Des Chinoises des Russes des Nordiques remplies
    Des rues décapitées par des girls de passage

    A Mon Enterrement

    Et je ferai l'amour avec le croque-mort
    Avec sa tête d'ange et ses dix-huit automnes
    Douze pour la vertu et six mourant au port
    Quand son navire mouillera comme un aumône
    A Mon Enterrement j'aurai un cœur de fer
    Et me suivrai tout seul sur le dernier bitume
    Lâchant mon ombre enfin pour me mettre en enfer
    Dans le dernier taxi tapinant dans la brume

    A Mon Enterrement

    Comme un pendu tout sec perforé de corbeaux
    A Mon Enterrement je gueulerai quand même
    J'aurai l'ordinateur facile avec les mots
    Des cartes perforées me perforant le thème
    Je mettrai en chanson la tristesse du vent
    Quand il vient s'affaler sur la gueule des pierres
    La nausée de la mer quand revient le jusant
    Et qu'il faut de nouveau descendre et puis se taire

    A Mon Enterrement

    A Mon Enterrement je ne veux que des morts
    Des rossignols sans voix des chagrins littéraires
    Des peintres sans couleurs des acteurs sans décor
    Des silences sans bruits des soleils sans lumière
    Je veux du noir partout à me crever les yeux
    Et n'avoir jamais plus qu'une idée de voyance
    Sous l'œil indifférent du regard le plus creux
    Dans la dernière métaphore de l'offense

    A Mon Enterrement

     

     

    https://youtu.be/2FXA4R8CT24

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