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Par
Maï Klakenn dans
Essais le
5 Janvier 2014 à 22:57
Quand sera venue l’heure de ma finQue mon âme aura rendu ses armesEt libéré mon cœur des efforts vainsMon corps sera carcasse sans charmeDépouille si froide roide et sans teint Mes yeux d’un bleu si bleu seront vitreuxSans plus de larmes de joies et peinesMon visage aura cet aspect cireux…Mon sang ne coulant plus dans mes veinesIndifférent aux regards des curieux De grâce, faites que ma disgrâceNe les attire point ! Point de visites !Que l’on me laisse seule en la place !Dans mon silence lors sans limiteCar je ne serai plus que de glace Souffrez que je vous dicte mes souhaitsDe droit en ce poème testament Comme étant mon ultime vrai projetDernières volontés de mon vivantAinsi je le veux et sera donc fait : Point de cérémonie aux longs discoursPoint de litanie point de chichis !Le chant des oiseaux volant alentoursEt d’innombrables insolites bruitsCes bruits qui disent que la vie a bien cours Point de fleurs en bouquets ou couronnesPoint de ces babioles mortuairesQui serai-je alors …rien…plus personneSuffiront bien poignées de terreMais faites qu’elle soit fort riche et bonne Car d’avoir vécu une vie en versReposer lors entre quatre planchesPermettra en retour d’offrir ma chairAux vers terrestres…belle revancheMorbleu ! Point me brûler en container ! Enfin, pour unique sépultureUn saule pleureur au fin feuillage A ses pieds un carré de verdureD’ herbes folles et de fleurs sauvages Qu’offre en toute saison la nature Un feuillage flou et doux pour abriDe la pluie des rayons chauds du soleilAussi si le cœur parfois vous en ditDe venir vous pencher sur mon sommeilIl vous protègera le temps imparti Le temps peut-être de me chuchoterVos plus beaux écrits en vers ou proseLe temps que le vent ainsi enchantéNe les emporte et loin les déposeDans cet ailleurs qui n’est qu’éternité
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A Mon Enterrement j'aurai des cheveux blancs
Des dingues et des Pop aux sabots de guitare
Des cheveux pleins de fleurs des champs dedans leurs yeux
Hennissant des chansons de nuit quand y'en a marre
J'aurai des mômes de passe, ceux que j'ai pas finis
Des filles de douze ans qui gonflent sous l'outrage
Des Chinoises des Russes des Nordiques remplies
Des rues décapitées par des girls de passage
A Mon Enterrement
Et je ferai l'amour avec le croque-mort
Avec sa tête d'ange et ses dix-huit automnes
Douze pour la vertu et six mourant au port
Quand son navire mouillera comme un aumône
A Mon Enterrement j'aurai un cur de fer
Et me suivrai tout seul sur le dernier bitume
Lâchant mon ombre enfin pour me mettre en enfer
Dans le dernier taxi tapinant dans la brume
A Mon Enterrement
Comme un pendu tout sec perforé de corbeaux
A Mon Enterrement je gueulerai quand même
J'aurai l'ordinateur facile avec les mots
Des cartes perforées me perforant le thème
Je mettrai en chanson la tristesse du vent
Quand il vient s'affaler sur la gueule des pierres
La nausée de la mer quand revient le jusant
Et qu'il faut de nouveau descendre et puis se taire
A Mon Enterrement
A Mon Enterrement je ne veux que des morts
Des rossignols sans voix des chagrins littéraires
Des peintres sans couleurs des acteurs sans décor
Des silences sans bruits des soleils sans lumière
Je veux du noir partout à me crever les yeux
Et n'avoir jamais plus qu'une idée de voyance
Sous l'il indifférent du regard le plus creux
Dans la dernière métaphore de l'offense
A Mon Enterrement
Titre A Mon Enterrement (Album Version)
Artiste Léo Ferré
https://youtu.be/2FXA4R8CT24