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DEUX EN UN ?
© Jean-Honoré Fragonard, La Fontaine d'amour © The J. Paul Getty Museum, Digital image courtesy of the Getty's Open Content Program
DEUX EN UN... ? IPour qu’il en soit ainsi… viens là dans mes brasEt dedans nos cœurs gris cherchons y le laNous accorderons nos deux violonsA l’accordéon au BandonéonUne dernière fois… dernière dansePour réveiller l’émoi exalter nos sensToi moi ensemble contre l’AgonieÔ qu’enfin tremble la MélancolieNous vaincrons en duel ces bourreaux des cœursMais non perpétuels quand vient le bonheur…Bonheur frêle esquif notre chaloupeDéfiant les récifs le vent en poupe !Mettons tous nos œufs en même panierEt faisons le vœu de point les casser Pour qu’il en soit ainsi ne soyons plus qu’unVoguons à l’infini Fuyons les embrunsEnfin rejoindre quelque rivageEnfin s’étreindre sans nuls tangagesNos mets résistants si loin ravalésLe dessert restant là ensablés…Nous enduirons nos corps de barbe à papaNous goûterons alors au sublime ébatA perdre la raison qu’importe après tout…Puisque…à l’horizon…la Mort rit de nousBah nous risquerons le ridiculeNous nous piquerons d’la tarentule !Et rouge d’émotion brûlant de désirNous nous dévorerons ivres de plaisir…Sur notre couche de nivéoleA pleine bouche nos mots frivolesRimerons pour toujours pour des pieds de nezA feux nos désamours au large semés… II Sur l’éphéméride juste une saisonNos rides à rides douceurs en sillonsMes yeux à tes yeux d’effet mimésisDans mes reflets bleus pour la catharsisSphère d’émanence sans capharnaümCœurs en résonance plus d’ultimatum !Mélancolie voleuse de tempsA l’agonie bien évidemment !Sur l’éphéméride nos jours seront unPâlirons livides nos amours défuntsSans stratagème la synarchiePar nos « je t’aime » en symphonieBâtira un palais en tour d’ivoireNous vivrons sans effets nus sans déboiresPlus d’apparence…ô libres enfin !La révérence à tous les pantins …Sur l’éphéméride nuit et jour en unPour vivre avide de n’être plus qu’unPoint de mandataires à en abuserPoint de libertaires trop désabusés…Ö Mélomanes en cœur ! Orchestre de sourds !Plus de gammes en chœur ni compte à rebours…Telle l’hirondelle…bouc émissaire… :A tire d’ailes partir à Cythère Avec ténacité s’abreuver d’amourPour l’éternité deux en un toujours…(MLF – le 11 avril 2011)
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