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La solitaire
je m'entoure de ma solitude
elle est comme une robe chaude
sur moi venue sans pincement ni piqûre
même si les manches tombent profondément sur ma main
un inconnu en a pris les mesures,
le visage étranger se ressent comme souffle trouble ;
Les longs cous noirs des cygnes sont courbés
sur leurs plis : mais seule moi je peux les voir.
Mes regards intérieurs se font ouverts
- un regard de paon qui déploie ses ailes -
et montre l'onde du courant couleur jade,
les bordures débordent lumière et affluent.
Comme un cheveu de l'Elbe elles mouillent.
Elles portent encore le fleuve. Elles halent le profond.
Et l'année est prise dans une ville abrupte,
c'est ainsi qu'un oiseau affolé appelle le jour.
Et tout est maintenant silence. Et l'habit se gonfle.
Je dois grandir, pour qu'encore il m'aille
à l'intérieur des poissons, comme jamais ils ne furent vraiment,
et ma poitrine flotte avec des branchies bleu pourpre.
la pointe de la terre est ensemencée de l'intérieur.
De mes épaules surgit une falaise d'or,
le drap nageant au travers, s'aiguise et se gonfle
et doucement roule en boule sur mon front.
[Gertrud Kolmar]
La traversée du mal
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bernice-coppieters-soloist-ballets-de-monte-carlo-1992
Il y a …n’est-ce pasTant de pas à pasDe pas de deuxPas amoureuxDe pas de doutePas qui coûtentPas en margesEt pas de chargeDes pas de côtéEt pas chassésDes pas mesurésA ne pas compterDes pas de soucisPas sans merciDes pas de dansePas en cadence…Tant de pas encorDe pas d’accordEt de faux pasQu’il ne faut pasDes pas de traversCar pas d’hierDe pas perdusPas soutenusDe pas à deuxPas hasardeuxPas en courantMais pas souventTrop de pas feutrésPeu de pas avouésBah …pourquoi pasRevenir sur mes pasY’a pas de quoiMais si pas le choixLes défaire pas à pasEffacer tous mes pasMes pas vers toiMes pas… avec toiSoit à petits pasDans tes grands pasOu à pas de géantPour tes pas fuyantsDe toi à moiEt de moi à toi……………………………Il y a…n’est-ce pasTant de pas à pas
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Encore une fois ressentir ces beaux instants d’ivresseVivre ces vertiges qui précèdent le naufrageBien avant la première rencontre et ses hardiessesGoûter toutes ses folles sensations en tuilage Encore une fois s’abandonner à l’instinct animalOser poser mon regard sur un visage inconnuRéécrire une partition dans un silence musicalAu rythme de mon cœur battant à bâtons trop rompus Mais cette fois faire confiance en mon sixième sensAu chant si pur de ma petite voix intérieureQui jamais ne me ment et ne me guide à contre sensNe plus m’imaginer qu’à nouveau elle me leurre Fort de cette incroyable certitude palpablePlonger un regard net dans les yeux flous de cet autreNe plus s’y perdre et lire jusqu’à l’insondableQuitte à lui faire croire que je m’y noie…m’y vautre Instant clef qui s’inscrit sur la première portéeCar la première impression impose l’altérationA son importance sur la suite nuancéeLes notes se poseront selon l’harmonisation Toute belle histoire d’amour, à son commencement,Est une vocalise à deux voix sans aucun désaccordL’émotion influence la mesure de l’entendementLe « vous » aristocrate est ce « la » du premier accord Ensuite, tout doit s’écrire sans fuite en avantÔ ne plus s’aveugler de poudre de perlimpinpin !Ne plus basculer dans un crescendo passionnémentEn soliste pour une rhapsodie sans lendemain Croquer la pomme en duo concerto pianoUne partition à quatre mains et mélodiqueAvec ses pauses, ses silences et sans trémolosUn merveilleux chant d'amour fluide authentique Nos cœurs s’ouvrent à nos voix…S’éclairent à nos souriresEt le désir en porte-voix…En venir à se le dire… Et si point de puretéDans le timbre de la voixQuitter ce regard sondéSans un regret pour ce choix
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Muhamir
Les sourcils en accents circonflexes
Je regarde l’horizon, perplexe
Entre TAFTA et Trans humanisme
Le monde court droit au cataclysme ?
L’Homme est un poseur de souricières
Sa cupidité en bandoulière
Et sa lâcheté toujours en poupe
Il excelle en culture d’entourloupes
Chacun pour soi…personne n’en fait cas
Ni dans la presse ni autres médias
Il n’y a que faits divers à sensations
Qui apostrophent la basse extraction
Fi l’aptitude intersubjective !
Et donc, place à la peur collective
A ses flatteries schizophrènes
Et aux flatteries des sirènes
En orbite géostationnaire
Je mène une vie bien solitaire
Je vois notre monde fait de splendeurs
Et je m’en contente pour mon bonheur
Mais je garde toute lucidité
Sur mes prochains et leurs activités
J’en suis devenue misanthrope ?
Mon imagination trop galope ?
MLF le 28/09/2014
« Tout homme qui, à quarante ans, n’est pas misanthrope, n’a jamais aimé les hommes. » (Chamfort, Maximes et Pensées)
Illustration : Muhamir – avec Dolores Marie Arias, Véronique Coillet-matillon, Kimi Taha et 46 autres personnes.
Pour mémoire et vous remercier...chacune chacun- Marie Ange Jezegou, Stylo Bleu, Patricia Fort et 63 autres personnes aiment ça.
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- Maï Klakenn 30 septembre, 11:38 · J’aime
- Florence Mulpas cette phrase est vraiment extraordinaire, ce conflit intérieur entre l'amour de l'autre malgré ses défauts et ce sentiment inévitable de la misanthropie lors de la perception des côtés les plus veules de l'être humain....30 septembre, 17:34 · Je n’aime plus · 1
- Naive Naivete Lorsque les mots s'emparent des maux sociétaires, l'orsque tes mots touchent l'âme en profondeur, lorsque tu rimes avec un tel thème, je n'ai plus qu'à te dire: Belle réussite de texte poético-humain ! Merci chère Maï d'avoir partagé ce beau moment d'écriture ! Hier, à 10:15 · Je n’aime plus · 1
- Stéphanie Voisin bien vu Maryse!...Hier, à 12:12 · Je n’aime plus · 2
- Maï Klakenn Merci tout plein !21 h · J’aime
- Naive Naivete J'ai oublié de parler de la photo qui est un très bon choix !20 h · J’aime
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