•  

    Il n’avait qu’à  si peu dire … parfois juste un sourire
    Avec son air chafouin …le regard en coin
    Pour m’ôter tout désir  d’en savoir mieux ou pire
    Il avait tout et rien d’une Pénélope au masculin
     
    Il usait de ce mot …car point trop n’en faut…
    Allait à l’essentiel tout en restant superficiel
    Contait ses maux  sans démêler l’écheveau
    Séquences  cicatricielles…sans abuser de miel
     
    Ô quel terme bien court qui coupe vite court !
    Brise tout élan … imaginez… une image en suspend…
    Le rendant sourd pour éviter  bien des discours !!!
    Crotte ! Comment vous le décrire autrement ?
     
    Il a tant de reliefs, je vous le livre tout net : Bref !
    Un bref sempiternel  qui vous scotche sans appel
    Aussi tranchant que bref…de l’ordre d’un adjudant-chef
    Un mot usuel  qui vous met le bec dans l’écuelle !
     
    Alors comme une capoeira mêlant danse et combat
    J’usais tour à tour de mon philtre d’amour  
    Et d’expressions lambda pour ne point rester baba
    Bref… j’espérais toujours un éventuel retour…
     
    Je l’aimais ainsi …je l’aimais sans compromis
    D’un amour épistolaire qui explosa en pleine lumière
    Quand vint ce fameux jour J où je le rejoignis   
    Il était mon tout et mon contraire… j’étais trop sincère
     
    Bref ! Dirait-il le front plissé de l’homme hanté
    Par la peur d’en entendre plus  et de se rendre
    Se rendre …obligé ...de devoir  me désavouer
    Placebo trop tendre je fus… à me méprendre
     
    Or son poly-amour  eut raison de notre amour
    Amour polyvalent de l’homme trop  ambivalent
    Bref ! Notre amour est mort ! Vive l’amour !
    Bref à nouveau il pense, ment pour un bref pansement
     
    Mon teste amant…vaut bien un unique testament
    Un bouquet de phyllotaxie…aux feuilles cramoisies
    Point d’autres  m’allant…je vis de mon  amour mourant
    Et je ne veux point de litanie…car je retourne à la vie !
     
    Bref !  bref et bref …comme fut notre amour…

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  • Désamour

     

     

    J’ai perdu un kilo
    Point trop n’en faut !
     J’ai perdu deux kilos
    Je me tire le chapeau !
     
    J’ai perdu trois kilos
    Ô j’ai meilleur dos !
    J’ai perdu quatre kilos
    Je flotte c’est rigolo !
     
    J’ai perdu cinq kilos…
    J’ai perdu six kilos…
      Sept, huit, neuf et dix bientôt
     
    Corps et âme dans un même élan
    S’accordent ainsi allant peinant
    Pour oublier les traces d’antan
    De nos corps et âmes aimant
     
    Aimant …je le crus…tout le temps
    Amour pense ment… Amour pansement
    Arraché en trois mots sans ménagement
    Alors que mûri mourant depuis longtemps
     
    Il court il court le temps du désamour
    J’oublie un peu plus chaque jour
    Je t’oublie et je souris à mon tour
    Bientôt je nous oublierai pour toujours
     
    Je n’entendrai plus comme un écho
    Tes mots qui me reviennent si faux
    Je ne verrai plus ton sourire si beau
    Désarmant de l’amant à son placebo 
     
    Va ! Aime et jouis de ta vie à vau l’eau
    Je suis loin de toi loin de ton bateau
    Je n’étais pour toi qu’un fardeau
    Une vieille bouée qui prend l’eau…
    Je trouverai bien un vieux radeau
    Identique à celui de Plouguerneau
    J'attendrai l'heure de la morte eau
    Pour qu'il me conduise au tombeau
    J'ai perdu tant de kilos...

     


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  • Destination inconnue (petit délire)

     

     

     

     

    A l’aéroport, à deux heures du départ, Armande décide de changer de destination… elle souhaite disparaître…changer d’identité…se débarrasser du passé…et tout en poussant son caddie…délire dans sa tête :

     

    Le caddie, râle :

    « Ô paquetage ! Tu rimes si bien avec bagages et voyage. Bagages…vous n’avez de cesse de m’alourdir de jour en jour ! Ceci dit, au passage, toi voyage, tu m’invites à regarder de près mon âge…vois âge…Pfff ! Mazette ! Je suis sans âge, pas sage et me fous bien de la route à suivre…toujours poussé malmené…Allez ! débrouillez-vous sans moi ! Mes petites roulettes s’usent et j’en ai assez de vous !...je ne bouge plus ! »

     

    Le paquetage, serein :

    « Allons allons…reste donc bien calme Caddie…contente-toi de ce pourquoi tu vis ! Tu veux capituler ? Finir à la décharge déjà ? Vois comme tu me rends bien service…il pleut des cordes ! En échange de ton aide, je t’apporte un soutien : tu seras, grâce à moi, mis à l’abri …les effets que je porte ainsi que les bagages ne peuvent être embarqués trempés ! Or le voyage c’est pour la vie ! Je t’invite à nous menotter à toi, ainsi tu nous suivras…tu ne seras pas déçu !...tu nous seras bien utile et nous te le rendrons va ! »

     

    Les bagages, sur un ton mordant :

    « Hey oh ! Paquetage ! Tu pourrais peut-être nous demander notre avis !? Depuis quand un caddie prend des décisions et nous accompagne ? Il doit nous supporter dans la difficulté comme dans la facilité, ici et pas ailleurs ! Ah mais c’est insensé voyons ! Se faire embarquer en fond de cale avec ce caddie atrabilaire ! Et toi voyage, tu ne dis rien ? Tu acceptes cela sans mot dire ? C’est le comble ! »

     

    Voyage est en pleine méditation…il les écoute d’une seule oreille.

    « Je peux très bien poursuivre sans vous, vous savez… Qu’ai-je donc à faire de votre fumeuse dispute ? Je n’ai qu’un seul but…parvenir à bon port et, tant qu’à faire, dans une bonne ambiance !  Tenez…voyez ces humains comme ils sourient ! Allons, un peu de patience les amis… »

     

    « Patience, patience ! » dit le caddie… « Je ne fais que ça ! Patienter au sous-sol qu’une bonne âme vienne me prendre…en priant qu’un sale môme ne me martyrise pas avec ses maudits coups de pieds ou me salisse avec  ses couches culottes qui débordent…patienter devant les taxis …ceux-là ne m’en parlez pas…patienter au pied de l’escalator…patienter…à l’embarquement…au débarquement… »

     

    Les Bagages lui coupent la parole :

    « Non mais écoutez-le avec sa litanie …et il se paie le luxe d’y mettre une magnifique épanalepse…Et nous alors hein ? Ballotés, jetés, entassés, empilés…ficelés…bourrés à nous faire exploser… nous allons de bras en bras…que l’on ne choisit pas hein !..sans aucune considération…une étiquette à notre anse…qui souvent reste accrochée à vie…Et sans parler du nombre de fois où l’on nous égare ou nous abandonne ! Tu ne connais pas ta chance Caddie…une fois que tu es débarrassé de nous…tu retournes auprès des tiens, sagement. Tu n’as pas à t’en faire… »

     

    Voyage en a tout à coup assez de les entendre geindre… 

    « Paquetage, concentre-toi sur ton utilité première…protéger les effets  de ta voyageuse…Quant à vous bagages…vous devriez vous alléger …puisque vous vous plaignez d’être surchargés…laissez-vous tomber à terre…Votre voyageuse comprendra, j’en suis certain, qu’elle n’a pas besoin de tout emporter. Vous lui rendrez service…Et si vous ne vous calmez pas, je vais sortir mon arquebuse et vous montrer de quel bois je me chauffe…J’en ai assez ! »

     

    Armande, dans un état second, sourit à l'hôtesse qui l'invite à la suivre…entre temps, elle a échangé son billet pour une autre destination…sur un vol lambda…et sans état d’âme, abandonne caddie…bagages…garde son paquetage et embarque toute légère…pour un voyage vers l’inconnu.



    (publié sur le jet d'encre, le 22/10/2013...

     


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  • Amour maternel

     

     

    Ferme les yeux et vois le monde avec ton cœur

    Il t’apparaîtra bien plus beau et bien meilleur

    Tu ne peux à toi seul balayer ses tourments

    Et il n’a que faire des tiens sois en conscient

     

    Tu n’es point fils de Roi, Prince charmant nanti

    Il te faudra avancer dans tes matins gris

    Chercher le soleil à tes horizons brumeux

    Fendre les alizés hostiles et fougueux

     

    Blotti pour l’heure sous mon aile, tu frémis

    Et je guette ton envol à peine en sursis

    Je veille à ton éveil comme un  fol repoussoir

    Chassant le mauvais œil pourfendeur de tout espoir

     

    Tu n’es point fils de rien ou si peu… de vaurien

    Mais fruit de l’amour, d’un amour apollinien

    En toi son histoire vit et va grandissant !

    En tes veines coule un sang riche et bouillonnant !

     

    Ferme les yeux et vois le monde avec ton cœur

    Il t’apparaîtra bien plus beau et bien meilleur

    Tu ne peux à toi seul balayer ses tourments

    Et il n’a que faire des tiens sois en conscient.

     

     

    à Pol-Ewen et Yann-Maudez…mes amours…le  05/10/2013


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