• Loulou et Cricri


    Loulou et Cricri

     

    Il fut sa moitié et son tout

    Un Don Juan exemplaire

    Par ses frasques légendaires !

    Bon ô beau ! Aux quatre cents coups !

     

    Partenaire conjugal extra

    Puis expert extraconjugal

    D'épuisement sentimental

    S'effondra un soir dans ses bras !

     

    Il jura lors fidélité

    S'ensuivirent confidences

    Mascarade de repentance

    Faisant mine de s'amender

     

    La pigeonne apprivoisée

    Les ailes froissées de dépit

    Afin de préserver son nid

    Fit l'autruche insensée

     

    Un temps...le temps d'un sablier

    Elle crut à la renaissance

    De son amour en souffrance

    Et s’endormit sur ses lauriers

     

    Ce fut le début de la fin

    Des suggestions… des allusions

    Puis des nuits de confrontations

    D’élucubrations sans fin

     

    Quand ils en vinrent aux noms d’oiseaux

    Epuisant leurs répertoires

    Chacun voulant la victoire

    Ils finirent le bec dans l’eau

     

    Cet ultime prise de bec

    Les accula dans l’impasse

    Et c’est dans ce face à face

     Qu’ils constatèrent leur échec

     

    Grande fut sa désillusion !

    Elle s’en prit à tous les corbeaux

    D’avoir stipendié son moineau

    Provoqué cette rébellion

     

    Dans la luminosité douce

    De ce triste jour de printemps

    Il s’envola en déclarant

    Fort haut et levant le pouce

     

    Qu’il était à toutes saisons

    Joli Coucou et non pigeon !

    Quelle dépigeonnisation !

    Quelle dure comparaison !

     

    Désormais

     

    Seule elle élève ses petits

    Les nourrissant de vers dodus

    Chantant son amour absolu

    Heureuse de les voir aguerris

     

    Elle imagine son coucou

    Très haut perché dans un beau nid

    L’alambic d’oseille rempli

    Fier d’être bien au dessus de tout

     

    Elle attend un prochain printemps

    Avec l’espoir d’un renouveau

    Sous un disque solaire sans halo

    Sur l’ylang ylang élégant

     

    Sans Coucou onguligrade

    Avec de gros sabots luisants

    Pour détruire son cœur ardent

    Et sans zazou rétrograde

     

    Pourrait-on la croire oiselle

    Si un beau sigisbée galant

    Parvenait par enchantement

    A lui défroisser les ailes ?

     
    samedi 14 janvier 2012

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  •  

    Les vagues se dressent

    Sous la caresse  

    Du vent qui soupire

    Souffle et expire

    Puis siffle cinglant

    Râlant en heurtant

    Falaises roides

    Inertes froides

    Redoublant d’effort

    Se déchaîne encor

     

    Vagues en houle

    Roulent s’enroulent

    Puis se soulèvent

    Plus haut s’élèvent

    Lissent sa crête

    De  gouttelettes

    Jusqu’à la poindre

    Pour le rejoindre

    Blanches d’écume

    Sans amertume

     

    Et le vent frémit

    S’affole et gémit

    Tant cette houle

    Le tourneboule

    L’entraîne freine

    Résiste à peine

    Offerte mouille

    Le débarbouille

    De fraîches larmes

    Qui le désarment

     

    Ô déferlante !

    Furie hurlante !

    Vagues et vent fous

    Défiant garde-fous

    Falaises et rochers

    Digues et clochers

    Sur le rivage en cœur

    Explosent vainqueurs

    Ivres de désir

    Viennent y mourir

    (MLF DameYs - le 17/01/2012 - écriture automatique en 3 temps le temps de 3 pauses-thé)


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