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Illustration "Mister Dandy Grass" d'Olive TITOUAN - 2008
Une babebine
Un mandarin mégalomane
A-t-il besoin de vitamines
Et mieux ,,,sans mesure...commune
D'une dose de phéromones
Pour s'attirer les noumènes ?
De la poudre au yeux au passage
Sans doute pour le beau prestige
Il n'est point de ces lucifuges
Trop enclins à parader en épitoge
Dans les plus fameux cortèges !
Il est homme qui toujours flâne
Au golf sur les greens opalines
Sur les terrasses au clair de lune
Tourbillonne comme un cyclone
Brise les cœurs porcelaines
A se montrer parfois trop gnan gnan
A chantonner moqueur des gnin gnin gnin
Et à persifler des gnun gnun gnun
Il récolte parfois quelques gnons...
Une trempe pour le scrogneugneu !!
Ô mais il peut être délicat !
Vous chuchoter des mots si exquis
Qu'il recharge ainsi tous vos accus
Déclamant des vers qui font échos
En résonances magnétiques
Il prend tout son temps quoiqu'il fasse !
Il a le goût des artifices...
Use et abuse des astuces !
S'amuse et rit comme un gosse
Parfois est doué de sagesse !
Et quand vient l'heure de son trépas
Puisqu'il n'est pas plus qu'un autre impie
Qu'au final il nous laisse repus
Une sépulture pour son repos
Sur un beau catafalque pompeux :
Cette prison non carcérale
Dernière demeure sans périls
Des Mancenilles et férules
Malachites ornant banderoles
Seront parures sur sa stèle
Viendra s'y recueillir qui voudra
Imaginant le corps en débris
Frère, sœur ou un fils et sa bru
A distance ne guettez point trop
Une silhouette idolâtre...
En attendant
Hors de ma cabane
J'ai babebiné
Sans une tribune
Avec ma bonbonne
Sur un sol de boulbène
MLF Pseudo DameYs/Ys (le 12 janvier 2011)
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Illustration : "Un dimanche après-midi à la Grande Jatte" SEURAT
1884-86 - Art Institute of ChicagoEst-ce en cet après-midi
De ce beau dimanche d'été
Que votre génie a germé ?
Je vous revois encore assisLe regard à peine levé
Peignant tout en poésie
Et coloration choisie
Cette toile...pure beautéNous allions le corps alangui
Ivres d'un vin trop capiteux
Au sortir d'un repas copieux
D'un fin lapin au wasabiVous alliez d'un vif pointillé
Saisissant la plénitude
Et avec exactitude
Le temps... un instant... l'arrêter.Point d'épaves à l'horizon
Seuls quelques courageux rameurs
Bateaux à voiles et vapeurs
Et l'émotion sur le gazonOu peut-être le désarroi...
Quand vous me vîtes à son bras...
Et lûtes mon léger tracas...
Est-ce là qu'a germé ce choix ?Ce choix d'estomper tous nos traits
Et par ces tons forts divisés
De contraster ombre et clarté
Puis sublimer silence et paixJe ne sais si c'est l'émotion
Qui me pousse à vous faire part
De mon amitié pour votre art
Mais j'admire votre obsessionVous m'inspirez tant de joie
Votre œuvre sans artifice
Est d'une exquise esquisse
Et d'une maîtrise de soi(e)Or ce goût du pointillisme
Vous mena à l'agonie
Car quel labeur de folie...
Baptisé « Divisionnisme »
A mon faible discernement
S'ajoute mon immature
Pour cet art qu'est la peinture...
Et me désole évidemment.
(MLF Pseudo DameYs-Ys - le 10/11/2010)
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Le temps d’un thé…
En mon for intérieur, je souris à mes écrits
Parfois naïfs, si peu subtils, toujours inutiles
Écrire pour ne rien dire m’apparaît puérile
Mais profite à mon âme qui par eux survit
Toutes ces années à divaguer sur le papier
A le noircir pour éclairer mes folles pensées
Est-ce vraiment une démarche sensée ?
Parfois j’ai peur, oui j’ai peur de me leurrer
Ce que je vis personne ne le lit
Ce que je ressens personne ne le sait
Car je m’efforce à des mots discrets
Au risque de sombrer dans l’ennui
Peut-être pouvez vous me deviner
Peut-être pouvez vous mon cœur percer
Par vos regards plein de curiosité
Mais votre âme à mon âme juste l’effleurer
Je peux feindre mes tourments
Je peux feindre mes plaisirs
Il suffit de bien les choisir
Ces mots que seule j’entends
Cette fois j’écris sans les compter...
Mes pieds... en pensant à ceux de Mélie
Juste des rimes pour qu’il soit poésie
Mon poème n’est qu’errance le temps d’un thé.DameYs le 04 juillet 2010
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L’AIEUL ET L’ORPHELINE
Jadis rat de bibliothèque toujours en quête
Du livre rare des belles écritures
L’aïeul au soir de sa vie se prend de passion
Pour les musées et goûte à l’art de la contemplation.
Arc bouté sur sa canne, Grand Père centenaire
Observe un triptyque et son visage s’éclaire…
Dionysos Dieu boiteux enlevé par des pirates…
L’anecdote mythologique en peinture écarlate
Réveille en sa mémoire un souvenir nostalgique
Comme dans un vieux rêve sans ordre chronologique
Avec cette sensation étrange de déjà vu
Dont il ne peut qu’être assurément tout ému.
Une jeune femme l’accompagne silencieuse
Une orpheline aux origines mystérieuses
Venue d’une colonie lointaine outre-Atlantique
Vêtue de dentelles roses si romantiques
L’aïeul semble avoir fait abstraction de sa présence
Et de la foule qui s’agglutine sans préséance.
Dans un abandon total tout à la méditation
Il frôle du bout de ses doigts avec toute l’application
Qu’exige la caresse emplie de tendresse
La toile à ses pieds comme un animal qui paresse.
Puis l’émotion dans la voix adresse à sa compagne
Un laconique « Bienvenue au pays de cocagne ! »
Avec le ton abusif de l’érudit prétentieux
Il se lance avec passion dans un récit pompeux
« Approchez chère demoiselle il vous faut m’entendre !...
Lui désignant la peinture poursuit sans attendre ::
« Que de jours et de jours sous la pluie battante !
Est-ce la colère d’Héra ?...Danse des Bacchantes ?
Ces Déchaînées hurlent leur joie ne sont point de marbre
Face à l’Enfant deux fois né, l’Adolescent de l’Arbre ! »
L’orpheline paraît fort décalée à ses côtés
Et les badauds alentours par ce discours médusés.
Contraste des couleurs, contraste des générations
Image saisissante qui force l’attention.
Le désarroi envolé car sauvée de l’oubli
L’ingénue ravie sourit au vieillard attendri
Se pend au bras de l’aïeul et ose avec courage
Lui dire ces mots en lui chuchotant sans ambages :
« N’ayez crainte Professeur…Il n’y a point anguille
Anguille sous roche et il faut que je vous remercie !
N’ayez crainte : point de crocodile sous le rocher !
Par votre art de conter vous avez su m’enchanter !
Ce beau tableau invite au voyage initiatique
Sur un bateau voguant vers la Grèce antique…
Je voudrais en toute équité vous rendre un hommage
Et séance tenante vous offrir en partage
Tout mon savoir sur les plaisirs de la gastronomie
Mais je vous vois sourire et vous m’en voyez ravie !
A votre leitmotiv navrant « Oh encore un sushi !»
Je vous réponds cette fois ci sans soucis point de sushis !!
L’aïeul et l’orpheline naguère deux solitaires
Vivent dorénavant leur solitude sans barrières…
3 commentaires -
Dedans la tête, c'est la fête de la défaite
Farandoles des pensées noires qui entêtent
Que de pourparlers qui s'entrechoquent et ballottent
Puis se heurtent à la conscience trop désinvolte...
Dedans le cœur, c'est la débandade cavalcade
S'affole l'arythmie à battre ainsi la chamade
Que de palpitations qui s'entre-cognent résonnent
Puis se répandent à l'oreille qui trop auditionne !
Dedans le corps, c'est le ramdam de tous les viscères
Caracolent les gargouillis à tort et à travers
Que de tensions qui se nouent et se mettent en boules
Puis s'acharnent contre la carapace qui s'enroulent !
L'âme s'en désole...sombre dans la mélancolie
Le corps s'en lasse et s'en détache fuit l'agonie...
(MLF DameYs le 07 JUIN 2010)
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Comme autrefois...Je viendrai m’asseoir tout près de toi
Là-bas, sur le banc, au bord de l’eau.
Nous chuchoterons, comme autrefois
Nos mots, à l’abri, sous nos chapeaux.
Nos mains se chercheront, à tâtons…
Puis, tu me voleras un baiser...
Mes lèvres à tes lèvres s’uniront…
Tu m’enlaceras à suffoquer…
Je divague, me noie de larmes…
Ma raison d’être, ici bas, sans toi,
N’a aucun sens et me désarme
Alors, je pleure, j’ai froid…si froid…
Non, je ne pourrai te retrouver
Là-bas, sur le banc, au bord de l’eau.
Où nous nous sommes à nouveau aimés
Une dernière fois…c’était si beau…
Il me reste de toi, tes livres.
Je les caresse du bout des doigts…
Tes annotations m’aident à revivre
La mémoire vive de nos émois…
Après toutes ces années, pas un jour,
Je n’ai pu oublier ton sourire
J’entends encore ta voix de velours
Et, bien pire, tes éclats de rire.
Oh…je voudrais tant te retrouver…
Là-bas, sur le banc, au bord de l’eau….
Mais, c’est la Mort qui t’a épousé,
Là-bas, sur la route de Saint-Malo.
A Michdu …1962-1991 - par DameYs, vendredi 28 mai 2010, 12:08
"On couche toujours avec les morts..." Léo Ferré
2 commentaires -
A mon âme que ma Muse mystérieuseAmuse déclamant d’une voix rieuseSes vers déversés par vagues audacieusesJe lui confie ma plume de rimailleuse A l’ombre de l’élégant phœnix centenaireJe m’abandonne à mes pensées solitairesSonge aux mensonges de ma Muse terre à terreQui trop abuse de mon âme débonnaire Lors à mon tour j’use et abuse de ma MuseMa filousophie existentielle l’amuse Je filoute la déroute et la rends camuse …L’assourdissant de mes cris doux de cornemuse Mon âme à ma désinvolture s’apprête à la fêteMe nargue au nez de ma Muse sourde et muetteAvec ma plume alourdie d’encre violetteLa finaude espère une triple causette ! Ma muse a ce don d’ubiquité qui m’égareElle sait mon inspiration point fruit du hasardLors se fait phare qui me guide dans le brouillardJe suis son somnambule qui pandicule hagard Mon âme prolixe dans ses soupirs murmurésS’affole de mes investigations à menerElle prie ma mère de bien vouloir m’éveillerAppelle sa fille...ma sœur pour mieux l’y aider… Or ma Muse m’entraîne m’enchaîne m’emporte Bien au-delà des mers de mes amours mortesSans escale vaille que vaille m’escorteSa résolution inébranlable si forte : Se fait Tonnerre dans mon ciel d’automne enfiévréRoulotte pour mes mots nomades à emporterBarbare pour les invasions des publicitésOdalisque sur la toile d’Ingres des Musées ! Funambule sur le fil fou de mes penséesPar l'esthétique des illusions divulguéesJe sens mon coeur monastique prêt à s'envolerComme l'albatros lourd les ailes déployées Dans l'évanescence de la lumière du jourJe sors enfin de ma léthargie au long coursConsciente d'une réalité vive alentoursPar le bruit des casseroles au fond de la cour Au rythme du tic tac de mon horloge interne Litotes en têtes, ma belle plume de sterneLégère …pince_ à_l’ingé_nue moderneCouche enfin mes mots éclairés par ma lanterne Avec l’exactitude du peintre chevronnéMon âme goûte cette tranche de libertéD’apposer ses touches de couleurs à rêver Oh plus d’insomnie ! De montagne à soulever ! Filoutée par ma Muse toupie si ruséeQui m’assène d’images de ses échappéesMe voilà par cette massue menacéeDe croire au Père-Noël de mes jeunes années Si mes visions inénarrables me sont clairesLas les transcrire en mots ne m’est point ordinaireAh que ne suis-je beau poète à plume alaireQui en son mausolée dort au cimetière… ? (MLF le samedi 04 décembre 2010)
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